Auteur : Gene Luen Yang
Editeur : Dargaud
L’auteur Gene Luen Yang entremêle habilement trois histoires apparemment distinctes. Le récit d’enfance d’un jeune Chinois à Los Angeles (vraisemblablement autobiographique), et ses difficultés d’intégration dans une école blanche. Une parenthèse parodique dans laquelle une blondinet voit sa vie pourrie par les visites annuelles d’un cousin chinois, incarnation de tous les préjugés occidentaux. Et enfin la célébrissime légende du Roi des Singes, tirée du classique du roman chinois Le Voyage en Occident (déjà l’objet de trois adaptations BD, dont une de Manara).
Auréolé de trois prix américains prestigieux, American Born Chinese débarque en Europe avec une aura de chef d’œuvre. De quoi mettre l’attente des lecteurs très haut. Beaucoup trop haut en fait. Non que ce roman graphique soit mauvais, très loin de là, mais bon…
Personnellement, j’ai eu quelques difficultés à me faire à une certaine naïveté, tant au niveau du dessin (dont la répétition sent parfois un peu trop le copier/coller) que de la narration. Si pourtant ce roman graphique vaut le voyage, c’est de par un final particulièrement réussi. Les trois histoires se rencontrent, s’entremêlent en un seul récit parfaitement cohérent ; et ce qui aurait pu n’être que la complainte d’un émigré chinois devient une fable universelle sur
l’acceptation de soi.
C’est peut-être bien ce qui a touché les jurys des différents prix : non pas les qualités intrinsèques de l’œuvre, mais bien sa morale si subtilement amenée, et si adaptée aux teenagers en manque d’identité.
American Born Chinese est un livre qu’on est content d’avoir lu ; mais il est surtout un livre que tout parent souhaiterait que ses enfants adolescents aient lu.
Auréolé de trois prix américains prestigieux, American Born Chinese débarque en Europe avec une aura de chef d’œuvre. De quoi mettre l’attente des lecteurs très haut. Beaucoup trop haut en fait. Non que ce roman graphique soit mauvais, très loin de là, mais bon…
Personnellement, j’ai eu quelques difficultés à me faire à une certaine naïveté, tant au niveau du dessin (dont la répétition sent parfois un peu trop le copier/coller) que de la narration. Si pourtant ce roman graphique vaut le voyage, c’est de par un final particulièrement réussi. Les trois histoires se rencontrent, s’entremêlent en un seul récit parfaitement cohérent ; et ce qui aurait pu n’être que la complainte d’un émigré chinois devient une fable universelle sur
l’acceptation de soi.
C’est peut-être bien ce qui a touché les jurys des différents prix : non pas les qualités intrinsèques de l’œuvre, mais bien sa morale si subtilement amenée, et si adaptée aux teenagers en manque d’identité.
American Born Chinese est un livre qu’on est content d’avoir lu ; mais il est surtout un livre que tout parent souhaiterait que ses enfants adolescents aient lu.