C’est par le biais d'une conversation réinventée avec Cary Grant, que les auteurs imaginent leur protagoniste entamer le récit de la première partie de sa carrière, dans l’Angleterre de la première moitié du XXe siècle. Prenant son acteur fétiche en confident, Alfred Hitchcock passe en revue, avec l’humour flegmatique qui le caractérise, les anecdotes de cette époque, film par film et dans l’ordre chronologique.
Nous faisons ainsi la découverte de plein de facettes du célèbre metteur en scène : de sa couardise d’enfant à sa détermination ambitieuse ; de son originalité à ses excentricités vaniteuses ; de sa fidélité conjugale notoire à son imagination perverse ; de ses mots d’esprit so british à ses blagues douteuses, cinglantes… et coûteuses ; de ses idées de génie à ses figures de style récurrentes, sans oublier ses accessoires-fétiches…
Insaisissable et tyrannique, gourmand et imbu de sa personne, anglais mais catholique, asexué mais voyeur, ce virtuose du 7e art ne devait pas être simple à vivre, mais est devenu un personnage à part entière, somme toute attachant… sur papier ou écran tout du moins.
Le second tome sera consacré à sa période américaine, avec ses films qui restent les plus regardés aujourd’hui : Rebecca (1940) ; Dial M For Murder (Le crime était presque parfait, 1953) ; Rear Window (Fenêtre sur cour, 1954) ; Vertigo (Sueurs froides, 1958) ; North By Northwest (La mort aux trousses, 1959) ; Psycho (Psychose, 1960) ; Birds (Les oiseaux, 1963)...
En attendant, celui-ci donne envie de se (re)plonger avec curiosité dans Pleasure garden (Le jardin du plaisir, 1925) ; The Ring (Le masque de cuir, 1927) ; The Lodger (Les cheveux d’or, 1927), ; Blackmail (Chantage,1929) ; Rich and strange (A l’Est de Shanhaï, 1932) ; Number seventeen (Numéro dix-sept, 1932) ; The Man Who Knew Too Much (L’homme qui en savait trop, 1934) ; The 39 Steps (Les 39 marches, 1935) ; Secret Agent (Quatre de l’espionnage, 1936) ; Sabotage (Agent Secret, 1936) ; Young and innocent (Jeune et innocent, 1937) ; The Lady Vanishes (Une femme disparait, 1938)… pour ne citer qu'une partie de son abondante production.
Album paru aux éditions Glénat
Chronique par Joachim