SFAR et les films d'horreur

"J’ai dit ça, déjà, que je n’aimais pas les gens qui rigolent avec les contes de fées ou avec les films d’horreur ? Vous voyez de qui je parle ? Les gens qui vont voir Rocky Horror Picture Show et qui font comme si c’était un bon film. Alors que c’est juste un happening snob. Ca n’est pas un film d’horreur. Pareil pour les contes de fées. Quand on regarde ça avec des yeux d’adulte, ou de branché, ou de professeur, j’ai le poing américain qui me démange dans la poche. Un vrai film d’horreur, ça fait vraiment peur. Un vrai conte de fées… aussi !" 

(Extrait du blog Le Petit Monde de Joann Sfar, le 31/10/2011)

"L’éthique du film d’horreur consiste à s’identifier à la victime. 
C’est la raison pour laquelle un film comme Hostel, de Scott Spiegel, me semble formidable : pendant toute la projection, tu te demandes ce qu’on pourrait te faire si tu étais attaché. A l’inverse, Saw me semble inexcusable, parce que la cruauté et le sadisme des adolescents y sont excites. Un film d’horreur est fait pour te faire peur, pas pour te dire que ce serait formidable d’égorger quelqu’un."

(Extrait de Entretiens avec Joann Sfar, par T. Groensteen, publié aux Impressions Nouvelles en 2013) 

"Vous aurez noté qu’il n’y a pas d’intégristes de Halloween. Pas de zombies qui viennent manifester devant les cinémas quand on offense Satan !"

(Extrait du blog Le Petit Monde de Joann Sfar, le 31/10/2011)