Auteurs : Delaf et Dubuc
Les Nombrils ont désormais leur De Mesmaeker :
un producteur s'apprête à signer le groupe de musique d'Albin et Karine, mais annule le contrat à deux reprises, en dernière minute. Sauf qu'ici, ce n'est pas imputable à un célèbre gaffeur, mais à la "bonne copine" Vicky, toujours assistée par Jenny la bombasse idiote.
Des mésaventures, la première des deux pestes n'en sera pas à l'abri elle-même puisque punie par ses parents, elle sera envoyée en camp d'anglais avec son insupportable nouvelle voisine gothique, tandis que la grande soeur de la première courtisera le grand frère de la seconde... un bellâtre qui ne laisse pas Vicky insensible. Vous suivez ? Enfin, rien de très inhabituel dans l'univers des Nombrils, si ce n'est qu'en toile de fond, une bien sombre affaire de meurtres s'étend. Brrrrrrr !
Editions : Dupuis
Les Nombrils ont désormais leur De Mesmaeker :
un producteur s'apprête à signer le groupe de musique d'Albin et Karine, mais annule le contrat à deux reprises, en dernière minute. Sauf qu'ici, ce n'est pas imputable à un célèbre gaffeur, mais à la "bonne copine" Vicky, toujours assistée par Jenny la bombasse idiote.
Des mésaventures, la première des deux pestes n'en sera pas à l'abri elle-même puisque punie par ses parents, elle sera envoyée en camp d'anglais avec son insupportable nouvelle voisine gothique, tandis que la grande soeur de la première courtisera le grand frère de la seconde... un bellâtre qui ne laisse pas Vicky insensible. Vous suivez ? Enfin, rien de très inhabituel dans l'univers des Nombrils, si ce n'est qu'en toile de fond, une bien sombre affaire de meurtres s'étend. Brrrrrrr !
Au départ, la série était plutôt constituée d'un enchaînement de gags, présentant au passage une vague histoire où les personnages et leurs
relations évoluaient. Au fil des albums, la tendance s'est inversée et
le scénario - sorte de "soap opera" moderne - prend le pas sur l'humour,
même si ce dernier n'est bien évidemment pas complètement absent.
Malgré le succès immédiat de leur saga, Marc Delafontaine et Maryse Dubuc ont
rapidement compris que railler les mesquineries de lycée et les diktats de l’apparence, ça s'avérerait rapidement insuffisant, voire lassant, d'autant que le sujet avait déjà été largement éculé par la télévision et le cinéma. Le développement de mises
en situations un peu plus complexes, dévoilant des facettes
surprenantes des protagonistes, semblait donc une bonne idée, quoiqu'un peu forcée dans un premier temps. Les
lecteurs se sont probablement tous réjouis de voir cette grande bringue de Karine, la plus tarte mais la moins conne
des trois héroïnes, finir par damer le pion à tout le monde.
En
revanche, si les auteurs savent maintenir le suspense et jongler avec
les rebondissements, ils n'évitent parfois pas le manque de subtilité et
les clichés. Certes, toute la série semble finalement n'être qu'un jeu avec les
clichés, mais un public tenu en haleine sur trois tomes s'attend à un dénouement bluffant. Or, si on aura passé un bon moment de lecture,
cette histoire de serial killer est de consistance très moyenne. Ce qui
la sauve, c'est l'attachement qu'on peut éprouver envers les trois amies
et leurs questionnements sentimentaux parfois inattendus.
Gageons que la série saura une nouvelle fois se renouveler pour maintenir notre intérêt.
Chronique par Jean Alinea