ROMAN : Lolita


Auteur : Nabokov
Editeur : Gallimard (Folio)

(499 p.)

En ces temps troublés, l'histoire d'un pédophile risque d'avoir mauvaise presse. Pourtant, je n'hésiterai pas à ajouter ce livre magnifique à mon (petit) panthéon personnel. 

L'histoire de Humbert Humbert, qui tombe littéralement en pâmoison devant une nymphette de 12 ans est racontée avec un talent inoubliable. Ce livre foisonne de références littéraires, et son humour pince-sans-rire m'a fait exploser (de rire bien entendu) à plusieurs moments. L'histoire est pourtant tragique, et elle se termine en carnage.

Dès les premières pages, le lecteur apprend que HH se trouve en prison, en attente d'un jugement pour crime. Il décide d'éclairer le jury en racontant sa vie.


La gabegie de son premier mariage provoque une fuite aux USA, et l'entrée en scène de Lolita, suivie de la mort "accidentelle" de la mère de celle-ci sera à l'origine d'un road movie américain des deux tourtereaux.


Loin de l'opus pour vieux messieurs salaces, nous avons affaire à un grand morceau de littérature. Vladimir Nabokov a écrit en russe (sa langue natale), en français, et en anglais. Dans sa postface, il exprime le regret d'avoir dû troquer son idiome naturel contre un mauvais anglais de remplacement. Pour une langue de remplacement comme celle-ci, je signe des deux mains. Un vrai régal.


Amitiés éblouies,


Guy.