Auteurs : Dodo & Ben Radis
Editeur : Futuropolis
Elise, une jeune femme visiblement perturbée, échoue dans les parages d’un petit village du sud de la France. On ne sait pas d’où elle vient, on ne sait pas ce qu’elle a fait. Seule certitude : elle a laissé des enfants et un mari quelque part, morts ou vivants.
Sous le regard bourru mais bienveillant des Guiziou, agriculteurs du coin, elle s’installe dans un cabanon isolé. Les secondes, les jours puis les mois s’égrènent tandis que les fantômes de son passé rendent définitivement impossible son bonheur, alors même que la joie de vivre s’étale dans les rues animées de la bourgade toute proche. Mais les nuits restent plus noires encore que la plus noire des obscurités, et les journées menacent d’adopter la même couleur...
Dodo a écrit un bon roman : environ 300 pages d’une lecture intense. Si on ne décèle pas de style extrêmement personnel, il est indubitable que Dodo sait écrire. Elle excelle à cerner les états d’âme de son héroïne et à exprimer les mal-être hérités du passé, avec une sensibilité toute féminine. En plus, elle mène le récit à son terme sans concession, armée d’un jusqu’au-boutisme qui force le respect.
La particularité des Collines Rouges est de mêler le dessin à l’écriture : certains passages sont racontés via cases et phylactères en lieu et place du texte. Mais à aucun moment la représentation physique des personnages n’arrive à traduire la gravité de l’histoire. Dessiner en noir et blanc n’est pas suffisant : il faut de surcroît arriver à dégager l'intériorité du récit, à imprimer une vraie ambiance. Elle aurait dû être lourde pour être à niveau, malheureusement les épisodes illustrés ont un graphisme trop léger, ce qui dessert finalement un récit qui aurait nécessité plus bel écrin pour laisser un souvenir durable.
Editeur : Futuropolis
Elise, une jeune femme visiblement perturbée, échoue dans les parages d’un petit village du sud de la France. On ne sait pas d’où elle vient, on ne sait pas ce qu’elle a fait. Seule certitude : elle a laissé des enfants et un mari quelque part, morts ou vivants.
Sous le regard bourru mais bienveillant des Guiziou, agriculteurs du coin, elle s’installe dans un cabanon isolé. Les secondes, les jours puis les mois s’égrènent tandis que les fantômes de son passé rendent définitivement impossible son bonheur, alors même que la joie de vivre s’étale dans les rues animées de la bourgade toute proche. Mais les nuits restent plus noires encore que la plus noire des obscurités, et les journées menacent d’adopter la même couleur...
Dodo a écrit un bon roman : environ 300 pages d’une lecture intense. Si on ne décèle pas de style extrêmement personnel, il est indubitable que Dodo sait écrire. Elle excelle à cerner les états d’âme de son héroïne et à exprimer les mal-être hérités du passé, avec une sensibilité toute féminine. En plus, elle mène le récit à son terme sans concession, armée d’un jusqu’au-boutisme qui force le respect.
La particularité des Collines Rouges est de mêler le dessin à l’écriture : certains passages sont racontés via cases et phylactères en lieu et place du texte. Mais à aucun moment la représentation physique des personnages n’arrive à traduire la gravité de l’histoire. Dessiner en noir et blanc n’est pas suffisant : il faut de surcroît arriver à dégager l'intériorité du récit, à imprimer une vraie ambiance. Elle aurait dû être lourde pour être à niveau, malheureusement les épisodes illustrés ont un graphisme trop léger, ce qui dessert finalement un récit qui aurait nécessité plus bel écrin pour laisser un souvenir durable.
Chronique par Yves