Auteurs : Hardy & Desberg
Editeur : Dupuis

Après 4 tomes (édités par les éditions Palombia et Dupuis) et une prépublication de Au plus haut des cieux dans le journal Spirou des années ’80, qui aurait cru au retour de l’ange Arkel qui, à l’époque, n’avait pas trouvé un très large public ?
Ayant lu la première partie il y a bien longtemps dans Spirou, j’étais particulièrement intrigué par le dénouement que les auteurs allaient donner au premier cycle. Malgré une nouvelle mise en couleur numérique, j’ai malheureusement perçu dès les premières planches que la narration avait pris un coup de vieux.
Ce premier cycle de Ange & Diablesses se lit facilement, comporte des passages plein d’ambiances (probablement influencées par des films tels Dark Crystal, Tron, etc.) et quelques rebondissements appréciables. Mais dans l’ensemble, le dessin de Hardy est souvent en deçà de ce dont il est capable. L’histoire se révèle superficielle, pas très convaincante, malgré le thème de la confrontation entre anges et démons cher au scénariste Stephen Desberg (Le Scorpion, IR$, Jimmy Tousseul). Au point d’ailleurs qu’il revisitera une nouvelle fois ce thème beaucoup plus tard dans Les Immortels (avec Reculé au dessin - plus réaliste -, chez Glénat). Malheureusement, cette série-là ne s’avérera pas non plus très probante, qualitativement.
Dans un genre mêlant heroic-fantasy, suspense, amour et humour, je recommande bien davantage les Donjon de Sfar et Trondheim (et principalement les Donjon Potron-Minet, même si ce ne sont pas, graphiquement, les plus attrayants de prime abord).
Chronique par Jean Alinea