Sur les quais

Auteurs : G. Van Linthout, Rodolphe et Budd Schulberg

Editeur : Casterman


New York, années '50.
Le jour aurait pu être le seul à tirer sa révérence cette fois-là, mais le destin ou plutôt les hommes de main de Johnny Friendly en ont décidé autrement. Joey Doyle, un pauvre docker un tantinet bavard, vient de terminer sa course bien involontaire au pied d’un immeuble, le crâne complètement défoncé.

Cela n’aurait dû être qu’un simple accident, omerta oblige, mais le jeune Terry Malloy est rongé par le doute. Témoin du destin fatal du docker, il cherche son avenir : près de son frère, bras droit du parrain de la pègre ou près de la sœur de la victime, terriblement séduisante et en quête de réponses dérangeantes. Les tergiversations de cet ancien boxer vont créer pas mal de remous au sein de l’organisation. Des têtes vont devoir tomber…


V
oilà une découverte plutôt intéressante. Le passage du 7e au 9e art ne semblait pas gagné d’avance, mais je dois avouer que l’adaptation de On the Waterfront d’Elia Kazan est une réussite.

Par son atmosphère d’abord, oppressante, dérangeante, mais aussi par la vulnérabilité des personnages qui, peu à peu, perdent pieds et se laissent happer par les événements.

Par le coup de crayon également dont le trait, parfois simplifié, renforce à merveille la noirceur du récit.
La fin, implacable, clôture cette histoire avec force.

La collection Rivages/Casterman/Noir voulait relancer le genre polar noir, avec ce tome, elle fait mouche !
Chronique par Benoît