Editeur : Glénat
(Nouvelle édition enrichie / Pour public averti)
Aujourd’hui, plus aucun lecteur de Jeremiah ne s’étonne d’incursions horrifiques dans la célèbre série. Mais il fut une époque où les idées les plus "gore" de Hermann ne pouvaient se permettre d’être présentes dans des albums grand public. D’où le besoin de canalyser cette extrême noirceur dans des histoires courtes. Ces récits isolés lui permettaient aussi de s’émanciper temporairement des obligations liées aux séries Comanche et Bernard Prince qu’il dessinait sur scenarii de Greg.
Le Massacre (1976), La Fuite (1978) et Le plus fort (gag sur scénario d'Yvan Delporte, 1978) sont en effet antérieurs à la création de Jeremiah, série qui allait permettre au dessinateur de développer progressivement son univers le plus personnel. Chacun de ces trois récits est représentatif de tout ce que Hermann contient encore à l’époque : images explicites de corps souillés et torturés, dénonçant sans fard les véritables abominations dont l’humanité est capable, l’anatomie sans idéalisation ou encore des canons de beauté tournés en dérision.
Ce qui ne l’empêche pas d’apprécier les femmes bien faites, comme en démontre une illustration "fantasy" de 1983 ou le récit de La Cage (1982), narrativement le plus subtil de cette compilation et très proche de Jeremiah. Mais là encore, le féminin n’est présent que pour relever l’horreur provoquée par les convoitises.
Ce qui ne l’empêche pas d’apprécier les femmes bien faites, comme en démontre une illustration "fantasy" de 1983 ou le récit de La Cage (1982), narrativement le plus subtil de cette compilation et très proche de Jeremiah. Mais là encore, le féminin n’est présent que pour relever l’horreur provoquée par les convoitises.
Un album aux scenarii très inégaux, mais représentatif de plusieurs évolutions graphiques de Hermann, qui comblera surtout les fans du grand dessinateur et les collectionneurs d'épouvante.