J’ai dit ce que je voulais dire, même si je ne l’ai pas dit
bien. On ne revient pas après sur les livres, même si j’aurais pu aller
plus loin, dans L’Arleri ou quelque chose comme ça, mais bon…
Donc il ne
me reste plus que les voyages. C’est-à-dire raconter ce que je vois,
avec ce que je suis, avec mon regard mais sur quelque chose d’extérieur à
moi.
La répétition… On n’a qu’une note, on ne peut pas
être tout à la fois, donc… On aimerait être autre chose, j’aimerais bien
être Margerin parfois, mais je ne suis qu’Edmond Baudoin, et lui n’est
que Margerin. (rires) C’est comme ça que les hommes vivent : c’est parce
qu’on est beaucoup qu’il peut y avoir toutes ces notes qui, ensemble…
Les
lecteurs font leur choix. Et même pas, ils ne font même pas leur choix :
à tel moment de la vie, on prend cela, à tel moment de l’année, on
prend un polar ou un livre de philosophe ou un livre sur comment marche
la robinetterie, je n’en sais rien, on a besoin de l’ensemble."
(Extrait d'entretien réalisé en 2010, par