Editeur : Seuil
Un seul regret : ne pas avoir découvert ce roman en version originale. En effet, le style de Tout est illuminé s’apparente à une énergique fanfare poétique, touchante et drôle. Histoire d’un jeune juif américain en quête de ses racines, de la vie d’un grand-père inconnu dont seule une photo révèle le mystérieux sauvetage de la déportation et de la mort. Et ce, par une certaine Augustine, inconnue issue du petit village ukrainien de Trachimbrod où Jonathan ("Safran Foer") tentera de la retrouver.
Conte de ce village mythique dont l’auteur reprendra les premiers soubresauts, échanges épistolaires entre Safran et son cocasse interprète qui nous narre le périple de ce "héros" juif et végétarien dans les campagnes de l’Est, traces de Grande Guerre et souvenirs enterrés progressivement remis à jour, cette rocambolesque autofiction mêle projections et points de vue, époques et sentiments, croyances et langages, tout ça avec force et originalité.
S’il faut un temps pour s’accommoder du vocabulaire très personnalisé et décalé d’Alex, le traducteur ukrainien, et que le rythme de l’histoire traîne un peu à prendre son envol, il est indéniable que ce roman, d’une maturité incroyable pour un si jeune auteur (Safran Foer l’a écrit à vingt-cinq ans), vaut vraiment la peine d’être lu. Les personnages sont tous, sans exception, habités, colorés et passionnants (même le chien Sammy Davis Junior, Junior).
Une atmosphère qui ne va pas sans rappeler l’univers des films de Kusturica, grâce à cette musicalité et ce sens de l’insolite qui rend tout, même la tragédie, plus poétique et authentique encore. Une fin qui ne déçoit pas non plus.
Il y aurait tant à en dire mais inutile d’en faire étalage. Ce livre se lit comme un sourire espiègle, comme un objet souvenir retrouvé alors qu’on le croyait perdu, comme une boîte à musique, comme un saut dans le temps, comme un secret.
Conte de ce village mythique dont l’auteur reprendra les premiers soubresauts, échanges épistolaires entre Safran et son cocasse interprète qui nous narre le périple de ce "héros" juif et végétarien dans les campagnes de l’Est, traces de Grande Guerre et souvenirs enterrés progressivement remis à jour, cette rocambolesque autofiction mêle projections et points de vue, époques et sentiments, croyances et langages, tout ça avec force et originalité.
S’il faut un temps pour s’accommoder du vocabulaire très personnalisé et décalé d’Alex, le traducteur ukrainien, et que le rythme de l’histoire traîne un peu à prendre son envol, il est indéniable que ce roman, d’une maturité incroyable pour un si jeune auteur (Safran Foer l’a écrit à vingt-cinq ans), vaut vraiment la peine d’être lu. Les personnages sont tous, sans exception, habités, colorés et passionnants (même le chien Sammy Davis Junior, Junior).
Une atmosphère qui ne va pas sans rappeler l’univers des films de Kusturica, grâce à cette musicalité et ce sens de l’insolite qui rend tout, même la tragédie, plus poétique et authentique encore. Une fin qui ne déçoit pas non plus.
Il y aurait tant à en dire mais inutile d’en faire étalage. Ce livre se lit comme un sourire espiègle, comme un objet souvenir retrouvé alors qu’on le croyait perdu, comme une boîte à musique, comme un saut dans le temps, comme un secret.
Chronique par Virginie