Quel plaisir de retrouver Nicolas de Crécy dans une veine plus légère et humoristique, qui m’avait un peu manqué depuis ses délicieux
Monsieur Fruit (au Seuil).
Salvatore le chien est un garagiste
réputé… Réputé peut-être, mais tout aussi asocial. Et un peu filou
aussi, puisqu’il dérobe certaines pièces des moteurs qu’on lui confie.
Mais pardonnons-lui, c’est pour la bonne cause : c’est là l’unique moyen
de pouvoir fabriquer le bolide ultrapuissant qui lui permettra de
rejoindre sa dulcinée outre-Atlantique. Il lui manque cependant un
adaptateur de Bentley, indispensable au bon fonctionnement de sa
"julimobile". Ses recherches sur Internet le mènent au vernissage d'une
galerie parisienne où un tel adaptateur, peint en rose, est exposé.
Et comme nous sommes dans un univers animalier déjanté, Salvatore a emmené son humain de compagnie pour l'aider à s'emparer de l'objet convoité. (Logique !)
Et comme nous sommes dans un univers animalier déjanté, Salvatore a emmené son humain de compagnie pour l'aider à s'emparer de l'objet convoité. (Logique !)
Autre personnage-clé de l’histoire, Amandine, la
truie myope. On suit ses tribulations depuis son passage chez Salvatore.
Ce qui devait être un simple réglage mécanique s’est rapidement
transformé en point de départ d’une véritable odyssée rocambolesque !
Amandine accoucha tout d'abord de douze petits après une mémorable scène de
cascade automobile. François, l’un des petits cochons ayant échappé à sa vigilance et elle trimballe depuis sa marmaille sur les traces
de sa progéniture manquante…
Et pendant ce temps-là, le porcelet connaît
également son lot de mésaventures invraisemblables jusqu'à se trouver
dans les bras d’une grande chatte aussi affectueuse que... gothique.
Voilà,
le ton est donné. Tout est à l’avenant dans Salvatore, conté avec un
sens de la narration exceptionnel et des dessins finement esquissés.
Esprits cartésiens et pinces-sans-rire s’abstenir.
Disponible en quatre albums couleur ou en une intégrale monochrome.
Chronique par Jean Alinea
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