Editeur : Luce Wilquin
Comme au rythme des "Je me souviens" de Georges Perec, François Lombard égrène les instants de sa vie, issus de la mémoire collective et de celle, plus privée et secrète, de sa saga familiale intime. Le long de la Meuse, au croisement des ponts de Liège dont les noms se feront titres de chapitres dans ce roman, il vit dans un flux et reflux de rapprochement-éloignement avec sa femme Sonia, la muette prostrée dans un fauteuil crapaud rose de leur grande maison du quai Marcellis. Des notes prises dans le carnet Moleskine aux pages ivoire. Pour raconter et tenter de traverser l’ultime pont, celui qui le sépare de son épouse depuis le grand drame qui a coupé leur vie en deux.
La marche comme élément de survie, les regards posés sur l’évolution d’une ville, sur ses recoins fanés. François Lombard amène avec lui cette relation intime et familière avec l’eau de la Meuse et du ciel, avec le grondement progressif de l’industrie et de la pauvreté. Une ville vivante et vive, une eau sombre et pourtant pleine d’espoirs.
Sur le chemin, de nombreuses références à un passé de guerre, à un passé d’évolutions technologiques, à un passé d’égarements politiques et sociétaux qui résonnent avec tant de proximité à nos oreilles, à un passé de culture et de transitions.
Daniel Charneux offre ici un roman clair, assumé, respirant la force d’un regard sur la ville et la vie sans pour autant se perdre dans un espace contemplatif où les mots n’auraient qu’à se suivre sans se rencontrer vraiment. Faisant allusion à ses précédents romans ou recueils (Une semaine de vacances, Recyclages, Nuage et eau, Norma, Roman, Vingt-quatre préludes ou Maman Jeanne…), il donne à ce livre comme un ton de fin de cycle, de conclusion, que ce soit par le parcours du personnage central que par celui de l’auteur.
Par des phrases longues mais jamais trop, s’interrompant toujours au moment de reprendre le souffle, ce roman plein de tendresse, de douleurs et de dignité, laisse place à une histoire parmi d’autres, qui ne sera jamais comme les autres.
La marche comme élément de survie, les regards posés sur l’évolution d’une ville, sur ses recoins fanés. François Lombard amène avec lui cette relation intime et familière avec l’eau de la Meuse et du ciel, avec le grondement progressif de l’industrie et de la pauvreté. Une ville vivante et vive, une eau sombre et pourtant pleine d’espoirs.
Sur le chemin, de nombreuses références à un passé de guerre, à un passé d’évolutions technologiques, à un passé d’égarements politiques et sociétaux qui résonnent avec tant de proximité à nos oreilles, à un passé de culture et de transitions.
Daniel Charneux offre ici un roman clair, assumé, respirant la force d’un regard sur la ville et la vie sans pour autant se perdre dans un espace contemplatif où les mots n’auraient qu’à se suivre sans se rencontrer vraiment. Faisant allusion à ses précédents romans ou recueils (Une semaine de vacances, Recyclages, Nuage et eau, Norma, Roman, Vingt-quatre préludes ou Maman Jeanne…), il donne à ce livre comme un ton de fin de cycle, de conclusion, que ce soit par le parcours du personnage central que par celui de l’auteur.
Par des phrases longues mais jamais trop, s’interrompant toujours au moment de reprendre le souffle, ce roman plein de tendresse, de douleurs et de dignité, laisse place à une histoire parmi d’autres, qui ne sera jamais comme les autres.
Chronique par Virginie