BD : Le fléau vert

Auteur : Sanlaville
Editeur : Casterman (KSTR)

(Pour public averti !)
On devait déjà à Michael Sanlaville Hollywood Jan (2008), réalisé à quatre mains avec Bastien Vivès. Dans cette BD, un lycéen timoré parvenait à puiser un apprentissage de vie dans son imaginaire fertile. Un coaching intérieur mené par les gros bras de Gladiator, Terminator et Rambo. Un très bon récit grand public, qui s’achevait en un impressionnant combat des titans. Une vraie claque visuelle.

On retrouve ici l’auteur-dessinateur en solo, s'adressant aux jeunes adultes (plutôt masculins) avec un scénario de divertissement de "série Z" - donc profondément débile - mais scotchant. Le fléau vert, c’est un peu un roller coaster de la BD actuelle (déconseillé aux mineurs d'âge toutefois). Comme les très graphiques Sin City de Frank Miller, cela s’adresse aux tripes et au bas-ventre plutôt qu’à la tête. Un surcroît d’humour en prime. Ça déménage solidement !

L’humanité a quasi entièrement été rayée du globe terrestre, victime d’une plante proliférante et carnassière. Parmi les seuls survivants, un héros  -macho blond, musclé - et un gamin noir vont aussi devoir faire face à une communauté sectaire de femmes - jeunes, pulpeuses et hystériques -, menées par une leader féministe vindicative et extrémiste.

Ceux qui veulent offrir un moment de récréation à leurs neurones trouveront jubilation potache dans ce mélange narrativement très maîtrisé de science-fiction (à la Mad Max), d’action énergisée (digne des mangas du genre), d’orgies sexuelles, de monstruosité frankensteinesque et de gore…  Accrochez-vous !

Chronique par Joachim