ROMAN : De Marquette à Vera Cruz

Auteur : Jim Harrison
Editeur : Bourgois


(486 p.)


Comment définir un bon roman ? Parmi d'autres raisons, je retiendrais celle-ci : un bon roman vous permet d'entrer dans la peau d'un personnage qui, à première vue, vous paraît totalement étranger.

Harrison raconte l'histoire de David Burkett, petit-fils et arrière-petit-fils de rapaces responsables d'un désastre écologique (la déforestation dans la région des Grands Lacs). Ses rapports avec son père sont exécrables et pour cause : il s'agit d'un alcoolique, brutal et pédophile. Le livre commence d'ailleurs par la mort de ce père détesté. Le jeune David III, névrosé et nombriliste, trouve refuge dans la solitude et le travail manuel. Ses rapports avec les femmes sont totalement immatures, sa fuite dans la religion une catastrophe.

Pas très drôle tout cela ? Eh bien, malgré le thème on s'amuse bien. Et les femmes auront le dernier mot.

Jubilatoire.


Amitiés lacustres,