ROMAN : D'où je suis je vois la lune

Auteur : Maud Lethielleux

Editeur : Stock

Avoir son bout de carton, ses sourires à vendre, ses pulls assemblés et son chien Comète contre les côtes. Tout est simple, tout est compliqué, pour Moon. Elle regarde le monde en se disant qu’on ne peut pas toujours se dire que c’est mieux ailleurs, même quand son cœur, parfois, se brise en bouts menus.
Quelque part, dans une ville de banlieue, à côté d’une fleuriste, elle voit passer les pieds et les jours, avec Fidji, sa peau mate et ses dreads, Slam, qui ne dit rien, Boule qui a le crâne de son nom. C’est la vie dans la rue, c’est la liberté.

E
t puis vient le jour où les mots la démangent, qu’elle vole un carnet et colle son histoire dedans. Celle de Fred et la petite. Cette histoire qui l’accompagne, avec cette famille et ce sens qu’elle peut enfin créer entre les lignes.

Slam croit en elle, parce que Moon, elle sait regarder. Moon n’ose pas trop croire, parce que rêver, c’est mauvais pour la santé… enfin peut-être.

Comme avec Dis oui Ninon (qu’elle évoque d’ailleurs dans ce second roman), Maud Lethielleux excelle dans un ton sincère et touchant, mettant au centre de son histoire un personnage au cœur gros et moelleux, qui en a vu mais n’a pas perdu sa lumière. Naïveté lucide, clairvoyance insouciante.

On s’attache facilement à Moon.

Des personnages un brin cliché et quelques longueurs seront les seuls reproches que je ferai à ce roman doux-amer, jamais larmoyant, qu’on a envie d’aimer par sa singulière absence de prétention, son authenticité.

Une belle ballade…

Chronique par Virginie