Auteur : Judith Vanistendael
Editeur : Actes Sud/l'An 2
Judith Vanistendael est fille d’écrivain. Ce dernier s’était inspiré d’une aventure sentimentale de sa fille avec un homme d’origine africaine pour l’écriture d’une nouvelle. Chose que la jeune étudiante en dessin n’avait, à l’époque, pas vraiment bien toléré. D’où un besoin de se réapproprier cette tranche de vie au travers de La Jeune Fille et le Nègre, qui n’est toutefois pas purement autobiographique.
Le diptyque narre, avec beaucoup d’émotion, un amour naissant et passionnel entre Sophie, une bruxelloise blanche, et Abou, un réfugié politique togolais en attente de régularisation… avec tous les tourments que cela suscite. Alors, bien sûr, l’ouvrage sensibilise à la cause des "sans-papiers" mais sans être trop militant. Même si l’aspect social est omniprésent en toile de fond, l’auteure s’est concentrée sur l’aspect humain et affectif de ses personnages, sans oublier d’y ajouter l’humour.
Le dessin (lui aussi blanc et noir) est très spontané, mais se cherche encore. Au début, cousin de Fred Bernard (La tendresse des crocodiles), puis - de plus en plus, surtout dans le tome 2 – de Craig Thompson (l’auteur de Blankets, chez Casterman). La référence à Craig Thompson m’est aussi venue à l’esprit dans cette façon de raconter l’amour, de s’attarder sur les séquences d’émotion.
Pas forcément engageant de prime abord, La Jeune Fille et le Nègre s’avère être une première œuvre réussie qui donne envie de suivre le travail de Judith Vanistendael.
Le diptyque narre, avec beaucoup d’émotion, un amour naissant et passionnel entre Sophie, une bruxelloise blanche, et Abou, un réfugié politique togolais en attente de régularisation… avec tous les tourments que cela suscite. Alors, bien sûr, l’ouvrage sensibilise à la cause des "sans-papiers" mais sans être trop militant. Même si l’aspect social est omniprésent en toile de fond, l’auteure s’est concentrée sur l’aspect humain et affectif de ses personnages, sans oublier d’y ajouter l’humour.
Le dessin (lui aussi blanc et noir) est très spontané, mais se cherche encore. Au début, cousin de Fred Bernard (La tendresse des crocodiles), puis - de plus en plus, surtout dans le tome 2 – de Craig Thompson (l’auteur de Blankets, chez Casterman). La référence à Craig Thompson m’est aussi venue à l’esprit dans cette façon de raconter l’amour, de s’attarder sur les séquences d’émotion.
Pas forcément engageant de prime abord, La Jeune Fille et le Nègre s’avère être une première œuvre réussie qui donne envie de suivre le travail de Judith Vanistendael.
Chronique par Jean Alinea