Auteur : Leslie Larson
Éditeur : 10/18
Wylie est le demi-frère de Logan, lequel est le père de Jewell qui est la compagne de Céleste. Celle-ci commande des produits de beauté Avon à Inez la femme de Rudy, responsable du nettoyage intérieur des avions à l’aéroport de Los Angeles où il aperçoit parfois Wylie derrière le bar du terminal. Et la boucle est bouclée.
Bien sûr, aucun d’entre eux ne connaît vraiment les autres. Au mieux, ils se côtoient dans des moments assez impersonnels du quotidien. Même les liens de famille se sont distendus, et ceux qui sont unis par le sang ont vieilli en se connaissant à peine.
C’est peut-être ça qui caractérise le mieux les états d’âme de tous les personnages : chacun a dû tracer seul son parcours. Ainsi, avec les lacunes du passé, chacun essaye de (re)construire un avenir avec des êtres proches sans jamais avoir eu le mode d’emploi d’une vie heureuse. Mais se rapprocher des autres entraine un engagement dont aucun n’est vraiment sûr de vouloir. Et lorsque arrimer son existence à celle de son prochain est impossible, la drogue ou la folie ne sont jamais loin, même si, au fond, tout le monde souhaite que quelqu’un l’attende quelque part*.
Jusqu’aux cinquante dernières pages, comme les surprises du récit sont rares, je me suis un peu demandé : "and so what ?" (comme l’auteure est américaine, je me permets d’écrire en anglais dans le texte). Les protagonistes ne sont ni suffisamment attachants ni suffisamment singuliers pour qu’on soit véritablement bouleversé par leur destin.
Alors oui, sur la fin se noue un suspense qui fait un peu décoller le tout. Et si on n’a pas été outre mesure passionné par les personnages jusque là, l’imminence de la catastrophe finit par nous scotcher plus ou moins et à rendre certains passages émouvants. Mais c’est au prix de quelques artifices un peu faciles qui ne brillent pas, non plus, par leur originalité.
Si les âmes qui souffrent de la solitude de leur existence t’ont touché dans Ensemble c’est tout*, lecteur, s’il te plait, emprunte ces Connexions en sachant qu’elles ne mènent pas à la lumière. Parce que les âmes qu’on y croise restent seules et qu’on a, en plus, du mal à s’intéresser à leur solitude.
* Mon Dieu, mais c’est bien sûr, deux références à Anna Gavalda, ça doit être un signe…
Éditeur : 10/18
Wylie est le demi-frère de Logan, lequel est le père de Jewell qui est la compagne de Céleste. Celle-ci commande des produits de beauté Avon à Inez la femme de Rudy, responsable du nettoyage intérieur des avions à l’aéroport de Los Angeles où il aperçoit parfois Wylie derrière le bar du terminal. Et la boucle est bouclée.
Bien sûr, aucun d’entre eux ne connaît vraiment les autres. Au mieux, ils se côtoient dans des moments assez impersonnels du quotidien. Même les liens de famille se sont distendus, et ceux qui sont unis par le sang ont vieilli en se connaissant à peine.
C’est peut-être ça qui caractérise le mieux les états d’âme de tous les personnages : chacun a dû tracer seul son parcours. Ainsi, avec les lacunes du passé, chacun essaye de (re)construire un avenir avec des êtres proches sans jamais avoir eu le mode d’emploi d’une vie heureuse. Mais se rapprocher des autres entraine un engagement dont aucun n’est vraiment sûr de vouloir. Et lorsque arrimer son existence à celle de son prochain est impossible, la drogue ou la folie ne sont jamais loin, même si, au fond, tout le monde souhaite que quelqu’un l’attende quelque part*.
Jusqu’aux cinquante dernières pages, comme les surprises du récit sont rares, je me suis un peu demandé : "and so what ?" (comme l’auteure est américaine, je me permets d’écrire en anglais dans le texte). Les protagonistes ne sont ni suffisamment attachants ni suffisamment singuliers pour qu’on soit véritablement bouleversé par leur destin.
Alors oui, sur la fin se noue un suspense qui fait un peu décoller le tout. Et si on n’a pas été outre mesure passionné par les personnages jusque là, l’imminence de la catastrophe finit par nous scotcher plus ou moins et à rendre certains passages émouvants. Mais c’est au prix de quelques artifices un peu faciles qui ne brillent pas, non plus, par leur originalité.
Si les âmes qui souffrent de la solitude de leur existence t’ont touché dans Ensemble c’est tout*, lecteur, s’il te plait, emprunte ces Connexions en sachant qu’elles ne mènent pas à la lumière. Parce que les âmes qu’on y croise restent seules et qu’on a, en plus, du mal à s’intéresser à leur solitude.
Chronique par Yves
* Mon Dieu, mais c’est bien sûr, deux références à Anna Gavalda, ça doit être un signe…