Auteurs : Montgermont et Alcante
Editeur : Dupuis
Xavier, la trentaine, dirige une boîte informatique spécialisée dans la mise au point d’effets spéciaux. Arrogant, égocentrique, il mène la vie dont il a toujours rêvé : avec le moins de contraintes possibles !
Un jour, une de ses ex débarque et lui annonce qu’il est le père d’un enfant de treize ans. Pas question pour lui de laisser un môme empoisonner son existence. Il poursuit sa route. Mais les évènements le contraignent à accueillir, pour quelques jours, ce fils inconnu, atteint de progéria, une maladie rare qui accélère le vieillissement. Qu’importe, Xavier n’a nullement l’envie de s’apitoyer sur le sort de ce gamin qu’il ne connaît pas. Deux ou trois jours et puis, on n’en parle plus…
Après la série Pandora Box, Alcante nous livre avec Quelques jours ensemble une œuvre bien plus intimiste. Il s’adjoint les services de Fanny Montgermont qui dessert admirablement son sujet par des dessins sobres mais touchants. Un splendide album qu’ils nous concoctent là. Le scénario évoque des thèmes souvent visités tels que la paternité, la maladie ou l’insertion sociale. Rien de bien neuf à se mettre sous la dent alors ? Si.
L’atmosphère qui se dégage est saisissante. La pudeur se mêle à l’excentricité, l’espérance à la fatalité. On est bousculé de part en part. Le ton est juste, les dialogues dépouillés de l’inutile, les silences sincères.
Une œuvre profondément humaine dont ne sort pas indemne.
Chronique par Benoît