BD : Lucha libre

Auteurs : Jerry Frissen et CoEditeur : Les Humanoïdes Associés



Après les folios brochés à l’américaine, la série Lucha libre paraît enfin en albums cartonnés ("622 grammes de bande dessinée robuste et indéchirable, garantissant un confort de lecture optimal aux vrais amateurs de cartonnage, et ce dans les circonstances les plus extrêmes", dixit le 4e de couverture).

Lucha libre, ce sont les effroyables aventures d’une bande de super-héros masqués façon lutte mexicaine, par ailleurs très ordinaires. Dans cette version américaine d’un humour cher à Fluide Glacial, le jeu consiste à compiler tous les clichés de la série B fantastique tout en donnant aux personnages les états d’âme de vous ou moi, enfin n’importe qui (surtout vous :-). Les super-héros aussi ont leurs problèmes d’ego, de cors aux pieds, de fins de mois difficiles ou de bagnole qui ne démarre pas.

Imaginée par Jerry Frissen, la série se démultiplie à la façon de Donjon et est déclinée par plusieures dessinateurs, américains ou français, à la mode Humano (Bill, Fabien M., Gobi et bientôt Tanquerelle). La série Luchadores Five se déroule dans une banlieue pourrie de L.A., avec tout ce que cela implique : chômage endémique, racisme larvé, loups-garous débiles, dinosaures hypocondriaques et cosmonautes monologuant à deux. Dans Tikitis, les héros (super-intelligents) devront résoudre les problèmes posés par une bande de zombies, un savant fou, des vahinés trop facile à draguer et la cuisine au saindoux d’une mère possessive. Quant au premier tome de Tequila, et bien, je l’ai pas encore lu, voilà.
 
M
algré les évidentes qualités de scénario et de graphisme, je dois avouer ne pas avoir accroché de prime abord. Question de goût : je n’avais pas l’impression que le principe de base puisse donner une série démultipliée de la qualité de Donjon. Ce n’est qu’à la seconde lecture que je me suis pris d’affection pour ce monde savoureusement et intelligemment idiot.

Maintenant, j’attends la super-suite.

Chronique par Geoffroy d'Ursel

Lisez aussi notre chronique à propos de Luchadoritos.