BD : Gully : Les vengeurs d'injures

Auteurs : Dodier et Makyo
Editeur : Dupuis


Suite à un concours organisé par le Roi, Gully remporte une bourse qui lui permet de s’inscrire à l’école de chevalerie. Le petit bonhomme rondouillard n’en croit pas ses yeux : il s’imagine déjà protéger les fèbles, les pôvres, les zandicapés, les veuves, les orfelins et les pafor en ortografe !

Cependant, il fera bien pâle figure parmi tous les nobliaux - souvent
arrogants - qui fréquentent le prestigieux établissement. Cependant, il se trouve immédiatement un ami en la personne d’Oléo, un garçon blond sympathique, fils de modeste magicien. Ensemble, ils devront tenter de déjouer le plan mystérieux et machiavélique du terrible sorcier Ulfon, qui est déjà parvenu à statufier les parents d’Oléo et à influer sur les sentiments de la princesse du royaume.


Dodier, le dessinateur du détective Jérôme K. Jérôme Bloche revient dans un tout autre registre: celui du conte de fées médiéval et humoristique. L’artiste s’approprie avec bonheur l’univers de Gully, créé en 1985 par Makyo (en solo) pour les pages du Journal Spirou. Il n’est toutefois pas nécessaire d’avoir lu les anciennes aventures (épuisées) pour comprendre celle-ci.

Il est assez surprenant de voir certains personnages moins connus (en dehors du cercle des nostalgiques collectionneurs) du Journal Spirou remis au goût du jour par une série qui repart de zéro. Ainsi, on a pu voir Glénat se lancer dans les excellentes Nouvelles Aventures de Jimmy Tousseul (signées Desorgher et Despas) ou dans une tentative de donner au Flagada de Charles Degotte un nouvel envol (sur idées de Zidrou et dessins de Bercovici).

Est-ce que Gully peut trouver un nouveau public aujourd’hui ? L’avenir nous le dira, mais en tout cas, la qualité est au rendez-vous : des personnages attachants, de très bons dialogues, des ennemis très bêtes et très méchants, une discrète morale de tolérance au final.

Chronique par PJ