Auteur : A. JodorowskyEditeur : Métaillié
Alejandro Jodorowsky a fondé dans les années soixante, avec Fernando Arrabal et Roland Topor, le mouvement « Panique ». Mouvement littéraire et théâtral auquel il revient avec cet Opéra Panique (cabaret tragique), écrit et monté en famille (y participent Adan, Brontis et Cristobal, fils de Jodorowsky, Marianne Costa, traductrice et compagne de l’époque,…) en 2001.
Théâtre de l’absurde et de la folie, la pièce est composée de plusieurs saynètes où des humains anonymes poussent à l’extrême la violence, l’intolérance, l’avidité, l’aveuglement, etc. La fantasmagorie a sa place dans un décor que l’on sait théoriquement sobre, et on se laisse imaginer les limites de l’angoisse, de l’ignorance, du désespoir, de l’inutilité. Dans la folie surgit le sens, dans la déstructure et l’aberration.
Parfois une brèche, toujours des questions existentielles. On sourit, on s’étonne, on est épaté de cette subtilité transcendée par de si simples moyens.
Passionnant, à relire à défaut de le voir.
Chronique par Virginie