Auteur : Cyril Pedrosa
Editeur : Fluide Glacial
Un militant, d’habitude, c’est quelqu’un de sérieux. Forcément, la cause pour laquelle on milite (quelle qu’elle soit) est la seule juste, et le reste du monde a tort. Donc il faut convaincre et se battre, verbalement dans le meilleur des cas. Rien que du sérieux et du pas rigolo, quoi.
Enfin, c’est ce que je croyais avant de lire AutoBio
et de découvrir qu’il existait au moins un militant capable d’autodérision : Cyril Pedrosa.
A la manière de Manu Larcenet dans Le retour à la terre mais en plus caustique, Pedrosa se met en scène avec sa famille, tous écolos du bonnet de laine extra-vierge aux tongs. Dur dur, la vie verte, quand on a un faible pour les saucisses cocktail (plasma de porc, polyphosphates, nitrite de sodium…). Pas facile de fermer le clapet à son fils une fois qu’on l’a mis dans une école "Freinet" ("le « Kibboutz") et qu’il a si bien appris à s’exprimer tout le temps. Mais il y a des avantages. Par exemple, quand on refuse de mettre du chlore dans l’eau de la piscine en plastique, on a l’occasion d’observer le biotope de l’eau croupie…
Bref, cet album succulent, intelligent et critique en plus d’être drôle sera surtout apprécié par ceux qui pourront s’identifier au protagonistes : jeunes pères bobos ou écolos (quoique, quand j’y pense, je ne suis rien de tout ça mais j’adore). Cyril Pedrosa avait su si bien traiter l’aventure fantastico-lyrique dans Ring Circus à ses débuts, puis la tragédie dans le très remarqué Trois ombres. Ici, son style graphique apporte énormément à l’humour.
On ne s’esclaffe pas, mais on sourit de bout en bout. Et on réfléchit aussi, parfois, ce qui est aussi un très beau résultat.
Enfin, c’est ce que je croyais avant de lire AutoBio
et de découvrir qu’il existait au moins un militant capable d’autodérision : Cyril Pedrosa. A la manière de Manu Larcenet dans Le retour à la terre mais en plus caustique, Pedrosa se met en scène avec sa famille, tous écolos du bonnet de laine extra-vierge aux tongs. Dur dur, la vie verte, quand on a un faible pour les saucisses cocktail (plasma de porc, polyphosphates, nitrite de sodium…). Pas facile de fermer le clapet à son fils une fois qu’on l’a mis dans une école "Freinet" ("le « Kibboutz") et qu’il a si bien appris à s’exprimer tout le temps. Mais il y a des avantages. Par exemple, quand on refuse de mettre du chlore dans l’eau de la piscine en plastique, on a l’occasion d’observer le biotope de l’eau croupie…
Bref, cet album succulent, intelligent et critique en plus d’être drôle sera surtout apprécié par ceux qui pourront s’identifier au protagonistes : jeunes pères bobos ou écolos (quoique, quand j’y pense, je ne suis rien de tout ça mais j’adore). Cyril Pedrosa avait su si bien traiter l’aventure fantastico-lyrique dans Ring Circus à ses débuts, puis la tragédie dans le très remarqué Trois ombres. Ici, son style graphique apporte énormément à l’humour.
On ne s’esclaffe pas, mais on sourit de bout en bout. Et on réfléchit aussi, parfois, ce qui est aussi un très beau résultat.
Chronique par Geoffroy d'Ursel
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