Le rasoir d'Ockham

Auteur : Henri Loevenbruck
Editeur : Flammarion


(ROMAN 449 p.)

Comme dans beaucoup de thrillers, celui-ci commence sur un meurtre où la parole est donnée à la victime afin de saisir ses derniers instants en installant le mystère sur les raisons de son assassinat. Contexte nébuleux, rituel macabre particulièrement pervers. On sent poindre le cadre d'une intrigue liée à la quête d'un objet ancien de grande valeur historique et mystique.

Noir.

On ouvre une nouvelle page sur le héros du roman, Ari Mackenzie, analyste aux Renseignements Généraux, spécialisé dans les sectes. Il s'avère que la victime est un ami, Paul Cazo, et que cet ami a tenté de lui parler de choses importantes à la veille de sa mort. Trop tard. Comme tout bon héros rebelle, Ari va contourner les règles du métier pour venir à bout du mystère entourant la mort de Cazo, menant sa propre enquête parfois au dépit du bon sens (mais, on le sait, les héros sont souvent comme ça, et en général ça leur réussit). Même si l'auteur fait référence à du vécu, à des sentiments qui se veulent honnêtes et crédibles, pour dresser le portrait de ses personnages, c'est ce qui m'a principalement ennuyée dans ce roman (aisément comparable aux fictions ésotériques très en vogue).

On ne peut nier une bonne construction d'intrigue, ni une narration réussie. On sait ce qu'on cherche dans ce genre de thrillers : une habileté à nous faire tourner les pages rapidement avec curiosité. Sur ce point, Loevenbrück s'en sort assez bien mais je m'arrêterai là car le thriller n'étant pas mon genre de prédilection, je manque d'objectivité. J'aurais sans doute aimé trouver des personnages moins " propres " car j'ai eu du mal à croire complètement à ceux qui se dressaient au fil des lignes.

Pas un coup de cœur, mais un bouquin qui se tient.

Chronique par Virginie