Auteurs : Jodorowsky & Nizzoli
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Ce retour est né d'un besoin de Jodorowsky de compléter un des univers qui lui tiennent à cœur. Il nous plonge dans l’imaginaire féérique, initiatique et inquiétant d’un jeune dessinateur dans le coma après un accident de la route.
Peu nous prédisposait à apprécier ce premier volume du Monde d’Alef-Thau, puisque nous avions toujours trouvé peu engageante* la série-mère (8 tomes autrefois dessinés par Arno sur scenarii du même Jodorowsky).
Ce qui nous a attirés est l’association d’auteurs : celui qu'on ne présente plus, Alexandro Jodorowsky ; et Marco Nizzoli, un dessinateur italien aussi productif que sous-estimé (même si les histoires écrites par ses associés lui ont rarement fait honneur). Son graphisme semi-réaliste est épuré, gracieux, efficace, accessible, attrayant, émancipé de ses influences (Giraud et Otomo) et ne semble avoir d’autre prétention que servir au mieux les récits.
Ce premier tome du Monde d’Alef-Thau ne déroge pas à la règle : pas de tape-à-l’œil inutile mais un dessin qui fait magnifiquement opérer la magie aux moments propices.
Des airs de déjà-vu pour les férus d'heroic fantasy, certainement, mais une amorce envoûtante quand même.
Chronique collective de la rédaction Asteline
* Un a priori que nous allons dépasser bientôt, grâce au présent ouvrage.