Auteur : Gray Shuko
Editeur : Septième Choc / Intervista
La découverte de cette nouvelle BD, Winter Freaks, pouvait laisser présager le meilleur - les éditions Intervista appartenant à Luc Besson - on était en droit de s’attendre à un récit dynamique, original et bien ficelé. 
Les premières pages semblent confirmer ce raisonnement : un graphisme particulièrement soigné et un début accrocheur ouvrent en grandes pompes le récit. Mais …
Les premières pages semblent confirmer ce raisonnement : un graphisme particulièrement soigné et un début accrocheur ouvrent en grandes pompes le récit. Mais …
Une mère et ses deux enfants se retrouvent dans un minuscule lotissement montagnard (8 chalets, c’est un peu galère surtout que 5 seulement sont habités !). Une nuit, une force mystérieuse enlève une des maisons. On pense immédiatement à des OVNIS, mais que nenni. Une première traque de la communauté s'en prend à un être difforme - à mi-chemin entre Alf et les Ewoks - rôdant dans les parages. Après avoir terrassé la drôle de bête, le retour au village est marqué par une nouvelle habitation volatilisée... ce qui semble disculper la mystérieuse créature (qui, malgré les coups de bottes, de couteau et les deux ou trois plombs dans la tronche, se porte à merveille).
Ô rage, ô désespoir … qui donc a bien pu faire ça ? On ne tarde pas à le savoir : une armada de robots canins (du style Milou mais sans poils) débarque ! On s’attend alors à voir rappliquer Bruce Willis à bord de son taxi volant mais là encore, surprise, que dalle ! Les habitants vont donc unir leurs forces – deux cents kilos tous réunis – pour vaincre l’ennemi ! Waouw, c’est beau la solidarité ! Et le bien triomphera !
Loin du début euphorisant, Shuko - l’auteur - s’enlise dans une mélasse narrative. L’alternance des genres nuit gravement… à la santé de son récit. Toute finesse étant bannie. Les quelques notes humoristiques ne relèveront malheureusement pas le niveau. Dommage.
Les illusions se sont envolées mais les espoirs demeurent, car derrière ce scénario bancal se cache une mine d’or graphique : le temps, cet orfèvre malicieux, ne pourra, j’en suis sûr, rester indifférent au talent prometteur de ce jeune artiste ! A surveiller...
Chronique par Benoît
