DVLPT PERSONNEL/CARTES : Oracle de l'eau


"L'eau qui se veut roche, devient glace, tel un miroir qui fige l'apparence. Ce court instant traduit notre image. Mais qui donc se trouve en amont du regard ?" 
"Hier ou demain, "il est plus tard que tu ne penses" mais "il n'est jamais trop tard pour bien faire", pour celui qui a choisi de faire de l'éternité, son présent." 

"Songer, comme Henri de Toulouse-Lautrec, que "l'automne est le printemps de l'hiver" invite à accepter la métamorphose qui permet au soi de renaître."

Voilà le type de citations qu'on peut retrouver sur les cartes de cet Oracle de l'eau.

Diplômé en médecine alternative, auteur de plusieurs bestsellers et  se considérant lui-même davantage comme un penseur original plutôt qu'un homme de science, le japonais Masaru Emoto (1943-2014) s'est distingué par une théorie sur les effets de la pensée et des émotions sur l’eau, partageant visuellement ses expériences par des photos de particules microscopiques d’eau gelées alors que leur forme variait en fonction de la nature d'une vibration émise. Un mot ou un son pourrait ainsi, selon qu'il soit positif ou négatif, générer un superbe cristal d'eau ou une forme trouble et sombre. Une preuve que l'énergie suivrait la pensée ? Que le corps humain, composé à 70% d'eau, aurait intérêt à être d'autant plus attentif aux énergies auquel il s'expose et qu'il produit ? L'hypothèse a été lancée, les images font rêver, mais cela n'a à ce jour pas encore trouvé crédit, ni validation par la communauté scientifique. Au diable les sceptiques, cette piste utopique mérite pourtant d'être considérée !

Comme plusieurs concepts thérapeutiques parallèles ou de développement personnel à succès, celui-ci fait l'objet d'une adaptation sous forme d'un "oracle". Très simple. 48 cristaux d'eau se retrouvent ainsi reproduits sur des cartes associées à une pensée de sagesse, ou en rapport avec les relations et la santé... à piocher et à méditer. Evidemment il y a un petit livret explicatif, succédané de la démarche de Masaru Emoto, proposant aussi, bien sûr, quelques tirages possibles et même une méthode pour purifier l'eau à l'usage des cartes. Voilà qui ne convaincra pas les sceptiques mentionnés plus haut, mais peu importe.

Ce qui est par contre un comble, c'est que L'Oracle de l'eau pêche un peu par manque d'harmonie visuelle. Tout ça sent quand même fort le new age des années '90, jusque dans le design daté. Les photographies -  puisque ce sont surtout pour elles et leur effet apaisant qu'on se procure ce jeu - auraient gagné à être reproduites en plus grand (voire à bords perdus ?), la charte typographique à être plus cohérente, sans parler des couleurs de fond fades et le dos des cartes pas terrible. Vivement une nouvelle édition, relookée, plutôt qu'une réédition.


Chronique groupée par des membres de la rédaction Asteline