JEUNESSE : Le téléphone sans fil

Auteurs : Moriconi et Brenman
Editeur : Glénat (p’titGlénat)



Voici un grand album qui présente une seule grande image par page, sans texte. Ces illustrations-peintures, joliment classiques et expressives, se suivent par association d’idées. Ainsi, en premier portrait de gauche, on découvre un bouffon de la cour, qui adresse un secret à l’oreille du roi, dont le portrait orne la planche de droite.

En tournant la page, on retrouve celui-ci d’un côté, confiant les dires à un de ses chevaliers en face. Ce dernier, portant un haume, s’adresse ensuite à un plongeur scaphandrier (dont la tête est également recouverte d’une protection de métal). S’ensuivront un pirate, un perroquet, un chef indien d’Amazonie, un touriste, une bourgeoise, une grand-mère, un loup, le chaperon rouge, un chasseur et pour finir un chien… qui transmettra le message sous forme d’une grosse lèche sur la joue du bouffon. Et la boucle est bouclée. Le concept n’est pas neuf, mais est réalisé de manière séduisante.

Toujours dans la même collection (Vitamine), Renato Moriconi et Ilan Brenman ont également signé Bâillons!, qui fonctionne également sur le même principe. On y découvre le bâillement depuis l’aube des temps, d’abord avec une ouverture ovale dans le tronc d’un arbre, puis Eve qui se réveille, ensuite des personnages symbolisant chronologiquement différentes époques (statue grecque, viking, sorcière, Chaplin dans Les temps modernes, un astronaute…) tous poussant un gros ÂÂÂÂHHHHHHHHH, incitant l’enfant à faire de même avant l’heure du coucher… et devant la dernière page qui présente un miroir.

Le genre de livres qui enthousiasmeront les petits, même s’ils perdent sans doute de leur intérêt une fois la surprise passée.

Chronique par PJ