Au 13e siècle, des groupements de femmes recluses louent Dieu et traduisent la bible en langage profane. Alors que le Père Andréas vient s'informer des travaux en cours dans une communauté, il met en garde la Mère et ses Soeurs contre les desseins de l’Eglise, prête à leur envoyer l’inquisition. Mais les plans sont brutalement bouleversés quand apparait Urielle, à moins que...

Pourtant, on reste ici dans la bande dessinée "des familles" et les différents thèmes ne sont pas creusés outre mesure : on n'est pas dans de l'Umberto Eco ! De même, on regrettera un peu que la psychologie des personnages ne soit pas plus poussée, notamment chez les Soeurs qui restent un peu à l'état d'ébauche.
Le destin du cloître aurait pu être plus puissant, et on se demande si les auteurs n'auraient tout de même pas dû jouer sur la corde spectaculaire pour emporter l'adhésion inconditionnelle : ce sont les quelques moments "surnaturels" du récit qui sont les plus mémorables. Mais même si on aurait aimé que l’histoire soit mieux habitée par ses personnages, Urielle reste un fort agréable moment de lecture. On en sort plus intelligent, ce qui n’est déjà pas mal !
Chronique par Yves