James Bond, les origines : Silverfin

Auteurs : Charlie Higson et Kev Walker
Editions : Casterman



Silverfin a l’ambition de nous faire connaître le jeune James Bond. En 2004, Ian Fleming Publications charge le romancier Charlie Higson d’imaginer le passé du héros : le tome ici présent est l’adaptation bd du fruit de ses premières cogitations.

James y intègre le prestigieux collège d’Eaton. Il y fait la connaissance de la famille des Hellebore qui, ô coïncidence, ont un manoir près de la demeure écossaise de ses oncle et tante. Et visiblement il s’y passe des choses pas nettes puisqu’une disparition inexpliquée défraye la chronique dans la région.

Je ne saisis pas trop en quoi le garçon de 13 ans dont on nous relate les aventures se rapproche de l’agent secret qu’il sera plus tard. Bien sûr, il est issu d’une famille où on a servi silencieusement Sa Majesté, mais hormis ce fait, je reste un peu sur ma faim car les romans/films qui ont permis à 007 de devenir un vrai mythe moderne ont une ambiance qui n’a aucun rapport : ici, on a l’impression que l’intrigue pourrait être issue d’un Conan Doyle ou d’un Edgar Allan Poe tant l’aspect surnaturel prend le dessus. Bien sûr, la trame horrifique se suffit à elle-même, mais mieux vaut oublier tout ce qu’on connaît de notre espion britannique préféré en commençant la lecture sinon on risque d’être désagréablement surpris, voire déçu.

Reste que le trait de Kev Walker est plutôt efficace et tient bien la route dans les épisodes monstrueux, ce qui est en soi une belle prouesse. La tendance à utiliser une couleur dominante par planche donne pas mal de style à l’ensemble. Je regretterai tout de même une résolution un peu insuffisante qui laisse deviner des pixels dans le dessin.

Chronique par Yves