Alice Cooper : Along Came A Spider

Maison de disques : Steamhammer / SPV



Sur Dirty Diamonds (2005), Alice Cooper prenait son pied dans une certaine diversité de (ses) styles. Si le succès commercial n'a pas semblé être au rendez-vous, l’album était artistiquement excellent et ravivait l’intérêt de ceux qui le préfèrent pour ses disques marquants des années ’70.

A 60 piges, Alice Cooper n'en reste pas là, revient à présent au horror rock, bien décidé à ne pas se laisser ridiculiser par ceux qui lui ont volé la vedette sur son propre terrain (Marilyn Manson en tête) et à choyer son public de métalleux - qui apparemment lui reste le plus fidèle.

Le revoici donc sur un nouveau label (allemand et spécialisé en zique de durs à cuire), proposant un album-concept plus « étudié » - comme l’a pu être le recommandable mais plus sophistiqué Last temptation en 1994.

Avec Along came a spider, Alice cherche simultanément à plaire aux fans de son best-seller Welcome to my nightmare (1975) et à se tailler une place dans le cœur des purs métalleux d’aujourd’hui en durcissant le ton (veine Brutal Planet / Dragontown). L’artiste n’omet pas d’incoporer une petite touche de glam rock (dans I’m hungry, par exemple) – rappelant ainsi qu’il en fut l’un des grands représentants autrefois. Et last but not least, un album d’Alice n’en serait pas véritablement un sans LA ballade qui tue. Ici, il y a deux ballades (Salvation & Killed by love)… et effectivement... elles tuent !

Et admirez le sens de la transition : tout l’album tourne autour d’une histoire, celle d'un tueur en série (encore !) nommé Spider et qui collectionne les jambes de ses victimes pour constituer une araignée géante (tiens, tiens... remember Black widow ?) Chaque chanson est une lettre adressée à la police, qui se retrouve complètement impliquée dans les crimes.


Au rayon des musiciens invités, notons entre autres le guitariste Slash (Guns n' Roses, Velvet revolver) et Ozzy Osbourne (Black Sabbath), qui n’en sont pas à leurs premières collaborations avec Alice.

Bref, pour le fan, il y a de quoi se délecter sur Along came a spider, malgré l’absence de grande surprise (thématique ou musicale).

Par contre, à quiconque veut découvrir l’artiste, il y a beaucoup mieux (des chefs-d'œuvres, même) pour commencer : Killer, School’s out, Billion dollar babies, Welcome to my nightmare, Goes to hell, From the inside… ou encore l’expérimental Dada.

Chronique par Louis St-Jo