Kravitz : It is time for a love revolution

Maison de disques : EMI / Virgin



Lenny Kravitz ne change pas d’un iota sa formule qui marche depuis ses débuts. Sauf que ses chansons, si elles restent plaisantes, atteignent rarement le niveau de celles sur Let Love Rule, Mama Said ou Are you gonna go my way.

A la veille et au début des années ’90, Kravitz parvenait en effet souvent à égaler - et même quelquefois à surpasser - les chansons rock et R&B historiques dont il s’inspirait amplement.

Sur cette nouvelle plaque, notre multi-instrumentiste et son fidèle adjoint Craig Ross (guitariste et co-compositeur) s’auto-singent sur quelques compos et piochent encore une fois dans la manne sans fond des classiques du rock et de la soul pour quelques morceaux qui tiennent mieux la route.

Ainsi, A new door est – sur le plan musical - une variation kravitzienne du Satellite of love de Lou Reed. Dancin' Till Dawn me rappelle furieusement son pote Mick Jagger (veine Sweet thing). On pensera aussi très très souvent aux riffs guitaristiques de Led Zeppelin… (comme par hasard en cette année de reformation du groupe mythique) Et sur Will you marry me, on croirait presque entendre Jimmy Page s’inviter sur un funk de James Brown !

Le single choisi pour annoncer, puis représenter l'album est I'll Be Waiting… : un Believe réchauffé dont on nous bassine les oreilles à longueur de journée sur les ondes hertziennes jusqu'à sursaturation.

It is time for a love revolution montre encore une imparable efficacité à faire des cocktails détonnants de classic-rock, mais avant que ça ne prenne plus : wouldn't it be time for a change, Lenny ?

Chronique par Louis St-Jo