Elsa voue une passion pour la poésie et n'a
qu'un seul vrai
ami, son poisson rouge Aldo. Un matin ce dernier est retrouvé
sur le flanc,
Elsa le pense endormi, mais sa sœur Adèle n'hésite pas une
seconde pour le
jeter dans les toilettes ! Avec bouée, palmes et tubas, Elsa plonge
alors à la recherche
de son ami. Au bout des canalisations, elle arrive dans "le monde
des animaux perdus".
Le travail mené sur la couleur est très subtil, camaïeux ou teintes claires mêlent étrangeté et douceur. Chaque rencontre a sa part de surprise, inversant parfois les rôles - un hamster géant fait tourner Elsa dans une roue -, ou apporte une touche d'humour – un bateau regroupant les animaux célèbres. Une réussite totale donc, qu'on pourra aborder avec des enfants dès 9-10 ans qui, comme Elsa, en sortiront ébouriffés certes... mais grandis !
Cette fable initiatique et philosophique nous rappelle bien entendu l'Alice de Lewis Carroll par la succession de situations improbables. Mais ici Noémie Weber interroge avec grand talent notre rapport au monde animal, qu'il soit sauvage ou domestique.
Si le fond est passionnant, l'artiste
montre aussi une très belle inventivité narrative et graphique. Avec ou sans cases, avec ou
sans décor, elle
déploie un monde onirique peuplé d'animaux plus ou moins
bienveillants,
abandonnés, perdus, en voie d'oubli.
Le travail mené sur la couleur est très subtil, camaïeux ou teintes claires mêlent étrangeté et douceur. Chaque rencontre a sa part de surprise, inversant parfois les rôles - un hamster géant fait tourner Elsa dans une roue -, ou apporte une touche d'humour – un bateau regroupant les animaux célèbres. Une réussite totale donc, qu'on pourra aborder avec des enfants dès 9-10 ans qui, comme Elsa, en sortiront ébouriffés certes... mais grandis !
Chronique par Reynald Riclet
Le Monde des animaux perdus est paru aux éditions Gallimard Jeunesse.