BD : Le Clan des Otori - T01 : Le silence du rossignol

A
l'origine, Le Clan des Otori est un roman en cinq parties de l'écrivain anglais Lian Hearn. Cette épopée se déroule dans un Japon féodal imaginaire. 
 

L'adaptation dessinée de Stéphane Melchior et Benjamin Bachelier calque sa narration sur l’œuvre originale, en intitulant sa première partie Le silence du rossignol. On y suit deux jeunes personnages :

D'abord Tomasu, garçon de la communauté des Invisibles, peuple qui refuse de tuer et la violence en général. Il fuit son village qui vient d'être exterminé par les guerriers Tohan. Tomasu est sauvé, recueilli et adopté par le seigneur Otori Shigeru, qui le rebaptise Takeo.

En parallèle, Shirakawa Kaede, fille d'un seigneur, est retenue en otage par les Noguchi, alliés des Tohan, depuis plusieurs années. Victime d'une tentative de viol par un gardien, elle est sauvée par Araï, le capitaine de la garde, qui tue le gardien. Les Noguchi la promettent ensuite à un homme qui décède très rapidement, ce qui vaut à Kaede la réputation de provoquer la mort des hommes qui la désirent.
Il n'en faut pas plus pour qu' Iida Sadamu, chef des Tohan, ennemi de Shigeru, décide de la marier à ce dernier...

Il faut peu de temps à ce roman graphique pour nous embarquer dans cette grande fresque qui charrie son lot d'alliances, trahisons, conjurations. Les personnages grands ou minables, bons ou mauvais, participent au déroulé de l'histoire bien ficelée. Tout s'imbrique parfaitement et on a hâte de lire la suite.

Mais le gros souci du Clan des Otori est son graphisme, très "raide", et bien plus encore sa mise en couleur. Arriver à rendre moche un paysage de cerisiers du japon en fleurs est quand même un exploit, non ? Espérons que les volumes suivants seront mieux traités sur ce dernier point, afin de ne pas gâcher notre plaisir pour une histoire qui s'annonce passionnante. 

 

Chronique par Reynald Riclet