Auteurs : Plessix et Le Gall
Editeur : Casterman
Un joli titre et une composition de couverture très aérée, qui ne sont pas sans m’évoquer d’autres bandes dessinées, telles Où le regard ne porte pas, Là où vont nos pères… Mais c’est évidemment surtout à l’adaptation du Vent dans les Saules (et sa suite, Le Vent dans les Sables) par le même Michel Plessix, qu’on pense. La typographie et le type d’illustration invitent d’emblée les amateurs de la série précitée à vouloir découvrir la présente fable en un tome, toujours dans un registre “jeunesse” (ou “familial”).
Le scénario est signé par un autre grand nom de la BD, à savoir Frank Le Gall (créateur de Théodore Poussin, aux éditions Dupuis), qui semble avoir travaillé sur mesure pour son compère dessinateur et les lecteurs de ce dernier.
Un conte dans le style oriental, où la curiosité d’un petit garçon, Saïd, le pousse à suivre une colonie de fourmis, s’interrogeant sur leur destination finale. Son périple lui fait rencontrer pour la première fois son grand-père, qui le mène hors du village pour garder ses chèvres en son absence. D’abord peu ravi de se retrouver en plein désert à surveiller ce troupeau d’ovins, notre jeune héros va nouer une relation amicale avec Zakia, une vieille bique odorante qui s’avère être dotée de parole… ce qui ne sera pas sans titiller la convoitise d’un cousin, chargé du ravitaillement hebdomadaire.
Contemplation naturaliste, un petit air conte des 1001 nuits contemporain, un très beau dessin (qui m’impressionne toutefois un eu moins que ceux du Vent dans…), voilà de quoi garantir un agréable moment de lecture, à défaut d’être très marquant. Pour les lecteurs ado-adultes, je ne cesserai de recommander de donner la primeur à la superbe série Julien Boisvert, par le même dessinateur et sur scenarii de Dieter (aux éditions Delcourt).
Chronique par Joachim
