Auteurs : Meter et Yelin
Editeur : Actes Sud
Brême, en Allemagne, début du 19e siècle. Une jeune femme, venue pour écrire une description touristique de la ville, se retrouve malgré elle mêlée à une lugubre histoire d’exécution.
En effet, la ville est sous le choc du procès de Gesche Gottfried, dite l’empoisonneuse. Celle-ci est accusée de l’assassinat de nombreuses personnes dont ses parents, ses maris successifs et ses enfants, ainsi que d’avoir tenté d’empoisonner voisins et amis. Femme appréciée pourtant, s’étant attirée la sympathie suite aux deuils qu’elle avait vécus mais aussi aux soins et attentions portés à tous.
Lâchetés, questionnements, hypocrisies d’une ville qui se surprend elle-même par son propre aveuglement et qui tente par toutes les façons de redorer son blason en occultant ses responsabilités. On y trouve aussi des mentalités fermées et promptes au jugement, à la suspicion, dans une cité qui passe pourtant pour libérale.
Basée sur une histoire vraie, L’empoisonneuse est un regard partagé sur ce personnage qui a de nombreuses fois suscité l’intérêt au fil du temps de par sa nature paradoxale. A la fois capable d’amour et de générosité, la Gottfried ne pouvait s’empêcher de tuer à petit feu (pour avoir l’occasion de soigner ?).
En même temps, cette bande dessinée aborde avec sobriété le sujet de la peine de mort, parfois plus choquante que le meurtre par son côté préparé, calculé. Sans entrer dans le débat, elle ouvre la porte aux émotions suscitées, aux questions posées, au vécu d’un individu face à une exécution.
Dessin (de Barbara Yelin) neutre, gris, froid, parfois, il rend pourtant l’atmosphère austère mais intense du sujet. Intéressant.
Editeur : Actes Sud
Brême, en Allemagne, début du 19e siècle. Une jeune femme, venue pour écrire une description touristique de la ville, se retrouve malgré elle mêlée à une lugubre histoire d’exécution.
En effet, la ville est sous le choc du procès de Gesche Gottfried, dite l’empoisonneuse. Celle-ci est accusée de l’assassinat de nombreuses personnes dont ses parents, ses maris successifs et ses enfants, ainsi que d’avoir tenté d’empoisonner voisins et amis. Femme appréciée pourtant, s’étant attirée la sympathie suite aux deuils qu’elle avait vécus mais aussi aux soins et attentions portés à tous.
Lâchetés, questionnements, hypocrisies d’une ville qui se surprend elle-même par son propre aveuglement et qui tente par toutes les façons de redorer son blason en occultant ses responsabilités. On y trouve aussi des mentalités fermées et promptes au jugement, à la suspicion, dans une cité qui passe pourtant pour libérale.
Basée sur une histoire vraie, L’empoisonneuse est un regard partagé sur ce personnage qui a de nombreuses fois suscité l’intérêt au fil du temps de par sa nature paradoxale. A la fois capable d’amour et de générosité, la Gottfried ne pouvait s’empêcher de tuer à petit feu (pour avoir l’occasion de soigner ?).
En même temps, cette bande dessinée aborde avec sobriété le sujet de la peine de mort, parfois plus choquante que le meurtre par son côté préparé, calculé. Sans entrer dans le débat, elle ouvre la porte aux émotions suscitées, aux questions posées, au vécu d’un individu face à une exécution.
Dessin (de Barbara Yelin) neutre, gris, froid, parfois, il rend pourtant l’atmosphère austère mais intense du sujet. Intéressant.
Chronique par Virginie