Auteur : Quenot
Editeur : Hugo Desinge
Katherine Quenot continue à partager ses recherches encyclopédiques
sur les créatures merveilleuses ou effrayantes issues de la mythologie,
des contes, mais aussi sur quelques personnages énigmatiques de
l'Histoire.
Ainsi, après avoir découvert Le livre secret des Sorcières
(illustré par Guillaume Aretos), puis des Elfes ou encore des Nains
(ouvrages illustrés par Civiello), voici Le vrai visage des Fées. On y
apprend que l'image gentillette, genre "fée papillon" qu'on retrouve
aujourd'hui dans nombre de productions destinées aux enfants, est une
aseptisation et édulcoration des récits ancestraux. Katherine Quenot
rafraîchit la mémoire collective depuis sa machine à remonter les
légendes, en évoquant les Parques de l'Antiquité romaine, les redoutées
Vodianoï russes, en passant bien évidemment par Mélusine ou encore
Morgane d'Avalon.
Ce volume-ci, édité cette fois chez Hugo Desinge, est de plus petit
format que ceux précités, mais n'en est pas moins généreux en
informations : il est constitué d'environ 160 pages denses, aux pages en
simili-vieux papier et aérées d'illustrations vraiment anciennes. Les
noms des auteurs de ces splendides peintures et gravures ne sont
malheureusement pas référencés. Renseignement pris auprès de l'éditeur,
nous avons obtenu comme seule information que ces images - souvent
anonymes - dateraient pour la plupart du XVIIIe siècle. Autre point
regrettable : la maquette de couverture un peu "girly" gnan-gnan en
comparaison du contenu.
Pour le reste, c'est édifiant : en lisant ce livre, vous connaîtrez
le lien des fées avec les plantes, vous aurez les dates propices aux
cérémonies d'invocation ou des pistes de passages dans leur monde. Vous
serez aussi "briefé" sur la façon de les aborder et bénéficierez de
sages mises en garde, surtout si vous êtes un homme épris de l'une
d'elles. Pour vivre cette situation au quotidien, je peux vous assurer
que ce n'est pas du luxe. Que je regrette que ce livre ne soit pas paru
plus tôt !
Chronique par PJ
P.S. : Notons que le même éditeur publie presque simultanément un
autre ouvrage de Katherine Quenot, plus futile mais néanmoins
sympathique, celui-là : 50 bonnes raisons de se réincarner en chat. Le
programme est dans le titre.
