Voilà clairement un ouvrage qui va titiller l'intérêt des fans de Lewis Caroll, de Tim Burton ou de Jolies Ténèbres.
Lionel
Richerand nous emmène dans l'Angleterre du XIXe siècle, où la petite
Anna est impérativement tenue de rester entre les murs de la maison
familiale, encerclée par une grande forêt inquiétante, pleine de
crapauds avides de baisers, d'animaux et autres créatures sauvages ou
autres végétaux inquiétants. Un jour, sa poupée disparaît et la
fillette de 11 ans s'enfonce dans les bois...
C'est un conte de fées onirique et assez macabre qui nous est narré ici, où les trouvailles monstrueuses
côtoient la joliesse enfantine et où le dessin semi-humoristique de
bande dessinée s'acoquine de styles illustratifs plus anciens (lorgnant
du côté des grimoires enluminés, de vieux décors de théâtre ou des
gravures d'Albrecht Dürer).
Coup de coeur pour le
graphisme, l'atmosphère et de très belles mises en pages ! Malgré un côté
déjà vu, l'auteur parvient à captiver le lecteur en menant bien son
suspense et en insufflant une dose de bizarrerie qui lui est propre à ce
type d'univers. Dommage en revanche que le dénouement du récit ne soit
pas plus surprenant et marquant.
Chronique par Jean Alinea