Editeur : Futuropolis
Au début des années ’90, dans une petite ville de province. Isabelle Sbikowski vient d’emménager avec sa fille et son mari, un militaire souvent absent.
Elle se confie à son nouveau médecin de famille, le jeune Alain Mangeon, de ses angoisses et des sévices de plus en plus nombreux que lui inflige son époux lors de retours de mission.
Elle se confie à son nouveau médecin de famille, le jeune Alain Mangeon, de ses angoisses et des sévices de plus en plus nombreux que lui inflige son époux lors de retours de mission.
Une idylle naît progressivement entre le jeune docteur et Isabelle, ce qui aura pour conséquence de ne pas vraiment calmer les angoisses délirantes de cette dernière et de bouleverser la vie privée de son amant.
La relation durera sept ans avant de déboucher sur un crime.
Fred Pontarolo est un auteur qui vaut la peine d’être découvert, mais dont la bibliographie (9 albums) manque encore d’ouvrages vraiment aboutis. Ses récits en un seul album (comme Sapiens, ovni carré et jouissif) s'avèrent jusqu’ici plus intéressants et cohérents que ses séries : la SF confuse de Naciré et les machines faisait un grand écart maladroit entre du de Crécy et du Bilal (influences encore mal digérées à l'époque) ; et James Dieu démarrait sur un délire fort amusant pour ensuite devenir plus brouillon et bavard…Mais revenons-en à ce Serpent d’Hippocrate, qui est un one-shot. Si la fin ne tombait pas dans la prévisibilité, j’aurais été complètement enthousiaste. Cet album a en effet vraiment de belles qualités, comme un style de plus en plus affirmé, une atmosphère intéressante et des "découpages" de planches très judicieux.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais quand un éditeur ou un slogan marketing (ou un auteur) brandit fièrement l’argument de vente "d’après une histoire vraie", c’est souvent pour masquer le fait que si ça n’avait pas été le cas, nous aurions trouvé le scénario faiblard. C’est un peu ce qu’on peut reprocher à ce Serpent d’Hippocrate. Son histoire se lit avec plaisir mais le dénouement manque d'imagination, de rebondissement.
Chronique par Jean Alinea