Auteur : Sonny Liew
Editeur : Paquet
L’éditeur, qui lance son nouveau label "Bao", fait bien de le signaler en quatrième de couverture : Sonny Liew a notamment été nommé pour le Eisner Award* du meilleur dessinateur en 2007. Et, de fait, Malinky Robot bénéficie dans sa majeure partie d’un superbe coup de patte : une sorte de crayonné à peine finalisé qui réjouit par la diversité des couleurs. Un trait pas habituel dans les comics, mais qui se situe quelque part entre la bd franco-belge et l’illustration d’albums pour enfants.
De jeunesse, il en est d’ailleurs question avec Atari et son bonnet noir à antennes et son copain Oliver à tête de musaraigne (on dira ça faute de meilleure comparaison). Tous deux essayent de conserver leur innocence dans le Tokyo gris des buildings. Heureusement, Messieurs Oka, Miso ou Bonbon sont les premiers à entretenir leurs illusions un peu candides, nourries de jeux vidéo et de légendes urbaines qui font même pas peur, et à les encadrer dans leurs pérégrinations d’enfants plein d’espoirs au milieu d’une ville robotique.
Alors soit soit, le dessin est superbe. On sent que le dessinateur a laissé libre cours à son imagination et a aimé ses personnages, mais malheureusement, il y aurait comme un petit bémol : à part une histoire de vol de bicyclette et une capture d’un poisson "recycleur de caca" qui tiennent sur quelques pages, on se demande bien si Sonny Liew a vraiment eu le souci de raconter quelque chose ou s’est simplement laissé guidé par ses émerveillements de grand enfant. Impression renforcée par le fait que le fil de "l’intrigue" est interrompu par des devinettes absconses et par des historiettes sympathiques mais hors sujet, qui sortent d’on ne sait où.
Evidemment oui, il y a la candeur. C’est peut-être le qualificatif qui rend compte le mieux du contenu et certainement ce qui lui donne un certain charme. Rien que feuilleter les pages et regarder son dessin magique met en joie. C’est peut-être finalement ça le propre de la candeur : ne pas se soucier des règles établies, parfois même ne pas savoir qu’il y en a. Alors oui peut-être que votre humble chroniqueur a perdu son insouciance, lui qui aime le principe d’un scénario, par exemple. Ne me reste-t-il plus qu’à aller courir les rues avec Atari et Oliver pour réapprendre à vivre simplement ? Non non, moi je préfère les concepts éprouvés. Les chemins de traverse, je laisse ça à d’autres. (Merde, je ne pensais pas que je dirais ça un jour.) Ca doit être ça, vieillir, un truc que Atari et Oliver ne connaîtront jamais.
De jeunesse, il en est d’ailleurs question avec Atari et son bonnet noir à antennes et son copain Oliver à tête de musaraigne (on dira ça faute de meilleure comparaison). Tous deux essayent de conserver leur innocence dans le Tokyo gris des buildings. Heureusement, Messieurs Oka, Miso ou Bonbon sont les premiers à entretenir leurs illusions un peu candides, nourries de jeux vidéo et de légendes urbaines qui font même pas peur, et à les encadrer dans leurs pérégrinations d’enfants plein d’espoirs au milieu d’une ville robotique.
Alors soit soit, le dessin est superbe. On sent que le dessinateur a laissé libre cours à son imagination et a aimé ses personnages, mais malheureusement, il y aurait comme un petit bémol : à part une histoire de vol de bicyclette et une capture d’un poisson "recycleur de caca" qui tiennent sur quelques pages, on se demande bien si Sonny Liew a vraiment eu le souci de raconter quelque chose ou s’est simplement laissé guidé par ses émerveillements de grand enfant. Impression renforcée par le fait que le fil de "l’intrigue" est interrompu par des devinettes absconses et par des historiettes sympathiques mais hors sujet, qui sortent d’on ne sait où.
Evidemment oui, il y a la candeur. C’est peut-être le qualificatif qui rend compte le mieux du contenu et certainement ce qui lui donne un certain charme. Rien que feuilleter les pages et regarder son dessin magique met en joie. C’est peut-être finalement ça le propre de la candeur : ne pas se soucier des règles établies, parfois même ne pas savoir qu’il y en a. Alors oui peut-être que votre humble chroniqueur a perdu son insouciance, lui qui aime le principe d’un scénario, par exemple. Ne me reste-t-il plus qu’à aller courir les rues avec Atari et Oliver pour réapprendre à vivre simplement ? Non non, moi je préfère les concepts éprouvés. Les chemins de traverse, je laisse ça à d’autres. (Merde, je ne pensais pas que je dirais ça un jour.) Ca doit être ça, vieillir, un truc que Atari et Oliver ne connaîtront jamais.
Chronique par Yves
* prix américain décerné aux meilleurs comics