Invité au concert privé qu’il donna au Recyclart (Bruxelles), ma première approche avec la musique du belge et bellâtre Kris Dane faillit en rester là : deux heures de retard ; un artiste déconnecté de ses musiciens et de son public, complètement retiré dans son personnage halluciné ; une playlist mal conçue (sensation d’ennui durant toute la première partie)…
Toutefois, l’ambiance de saloon western enfumé, le talent indéniable de Kris Dane et de ses musiciens hétéroclites, le tube potentiel qu’est Private Lee… tout cela m’a donné l’envie d’approfondir en me procurant Rise & down of the black stallion et en l’écoutant à l’aise. Et c’est effectivement là que les morceaux se sont révélés à moi.
La plaque me rappelle les ambiances des Sixteen horse power ou encore de Grant Lee Buffalo (la voix de fausset sur From here to grace m’évoque Fuzzy). Johnny Cash, Nick Cave ou Leonard Cohen à d’autres moments. Les compos sont solides, habitées (hantées, même) et superbement interprétées.
En cette époque où plus personne ne se porte candidat pour réinventer le rock, on se console avec de très bons disques comme celui-ci, où anges et fantômes nous susurrent à l’oreille.
Chronique par Louis St-Jo
P.S.1 : Cet album est le second d’une trilogie (le premier étant Songs of Crime and Passion).
P.S.2 : Pour visionner des extraits du concert : http://youtube.com/watch?v=kcxnzpMG1d4
P.S.3 : Pour visionner le clip choc et peu ragoûtant de From here to grace : http://youtube.com/watch?v=0cQcOc0M-50&feature=related