Auteur : Benoît Springer
Editeur : Vents d'Ouest
J’ai lu plusieurs articles présentant Benoît Springer comme un auteur n’étant plus à présenter. Ah bon ? Voilà qui prête à sourire : à ma connaissance, l’auteur n’a ni une bibliographie fort étoffée, ni de bestseller à son actif (si l'on excepte sa participation d'assistant aux Lumières de l'Amalou pour Gibelin et Wendling). Comme quoi la presse gobe vraiment les arguments marketing des éditeurs. Ceci dit, je ne conteste nullement le talent de Springer, dont ce Funérailles de Luce est à classer tout près des premiers Rabaté (édités dans la même collection, d'ailleurs). Superbe dessin noir et blanc, plutôt réaliste, s’attardant sur les actions du quotidien, les attitudes de personnages.
C'est l'histoire d'une petite fille de six ans, Luce, passant ses vacances chez son papy, un garagiste à la retraite, vivant dans un village. On y assiste à une tranche de quotidien campagnard, à ses ragots, à ses émois sentimentaux et à ses drames. Observatrice, Luce perçoit d'instinct ce qui semble échapper aux grandes personnes. Surtout cette mort qui rôde. La mort sous la forme d’un africain nu et rachitique tenant par la main une gamine voilée (ou plutôt drapée).
C'est l'histoire d'une petite fille de six ans, Luce, passant ses vacances chez son papy, un garagiste à la retraite, vivant dans un village. On y assiste à une tranche de quotidien campagnard, à ses ragots, à ses émois sentimentaux et à ses drames. Observatrice, Luce perçoit d'instinct ce qui semble échapper aux grandes personnes. Surtout cette mort qui rôde. La mort sous la forme d’un africain nu et rachitique tenant par la main une gamine voilée (ou plutôt drapée).
La mort au travers du regard d’une fillette de six ans, ça touche au cœur. Seulement, c’est un peu court. Avec de tels dessins et atmosphères, on était en droit de s’attendre à un récit plus dense.
Chronique par Joachim