Entre deux voyages, aujourd’hui plus contemplatifs que frénétiques, l’écrivain-baroudeur Sylvain Tesson cisèle ses écrits et fait la promo de ses bouquins. Le dernier récit en date s’appelle La panthère des neiges, est édité chez Gallimard et a rapidement été récompensé du Prix Renaudot 2019.
Rien ne semble arrêter ce caractère aventurier, même pas une chute qui faillit lui coûter la vie en 2014. Et les éditeurs non plus ne semblent pas vouloir freiner les parutions estampillées du nom de Tesson.
Casterman propose par exemple une adaptation en BD de son journal d’ermitage Dans les forêts de Sibérie. Est-ce une porte d’entrée recommandée dans la bibliographie de l’auteur si vous n’êtes pas encore familier à la justesse de ses mots et son énergie inébranlable ?
Tout d'abord, resituons la démarche volontaire - pour le moins inhabituelle - que Sylvain Tesson décida d'adopter en 2010 pour découvrir son intériorité. Le programme consistait en six mois d’isolation au bord du lac Baïkal. S'extraire des codes sociétaux. Se heurter à ces grands froids hostiles. Guetter les bonheurs que peut faire émerger la Nature dans sa rudesse. Et finalement trouver un sentiment de Paix, malgré quelques coups durs. Le lecteur est invité à suivre l'écrivain qui fend le bois de chauffage, va puiser l'eau, pêche sa nourriture, cuisine, lit, observe le passage des saisons, savoure la vodka et les cigares seul ou avec des compagnons de passage.
Si Virgile Dureuil signe ici une transposition techniquement au point, en une bonne centaine de pages, nous aurions préféré qu’elle fût moins classique dans le dessin, moins linéaire dans le trait, moins numérique dans la couleur. Ca manque d’un style graphique plus marqué pour s’attacher aux personnages, d’une maîtrise des lumières aux aquarelles pour magnifier la nature.
A moins que ce style de dessin neutre vous convienne pour laisser au texte sa suprématie ou que vous cherchiez une découverte accélérée de l’œuvre, nous recommandons - vous l'aurez compris - plutôt la lecture du livre original par Sylvain Tesson.
Rien ne semble arrêter ce caractère aventurier, même pas une chute qui faillit lui coûter la vie en 2014. Et les éditeurs non plus ne semblent pas vouloir freiner les parutions estampillées du nom de Tesson.
Casterman propose par exemple une adaptation en BD de son journal d’ermitage Dans les forêts de Sibérie. Est-ce une porte d’entrée recommandée dans la bibliographie de l’auteur si vous n’êtes pas encore familier à la justesse de ses mots et son énergie inébranlable ?
Tout d'abord, resituons la démarche volontaire - pour le moins inhabituelle - que Sylvain Tesson décida d'adopter en 2010 pour découvrir son intériorité. Le programme consistait en six mois d’isolation au bord du lac Baïkal. S'extraire des codes sociétaux. Se heurter à ces grands froids hostiles. Guetter les bonheurs que peut faire émerger la Nature dans sa rudesse. Et finalement trouver un sentiment de Paix, malgré quelques coups durs. Le lecteur est invité à suivre l'écrivain qui fend le bois de chauffage, va puiser l'eau, pêche sa nourriture, cuisine, lit, observe le passage des saisons, savoure la vodka et les cigares seul ou avec des compagnons de passage.
Si Virgile Dureuil signe ici une transposition techniquement au point, en une bonne centaine de pages, nous aurions préféré qu’elle fût moins classique dans le dessin, moins linéaire dans le trait, moins numérique dans la couleur. Ca manque d’un style graphique plus marqué pour s’attacher aux personnages, d’une maîtrise des lumières aux aquarelles pour magnifier la nature.
A moins que ce style de dessin neutre vous convienne pour laisser au texte sa suprématie ou que vous cherchiez une découverte accélérée de l’œuvre, nous recommandons - vous l'aurez compris - plutôt la lecture du livre original par Sylvain Tesson.
Chronique collective de la rédaction Asteline